mercredi 31 décembre 2008

Le sanctuaire de papillons Monarch

Après avoir dormi au camping de l’hôtel Villa Monarcha Inn situé sur la route menant èa Zitacuaro, nous nous dirigeons vers le sanctuaire de papillons Monarch. Nous sommes toujours aux alentours de 2200 mêtres d’altitude; les nuits sont donc fraîches et agréables.

Le trajet se fait en trois étapes. D’abord une route asphaltée qui grimpe a environ 3300 mêtres jusqu’au petit village de Ocampo. Ensuite, une petite route fait de quatre travées de pavés pas toujours alignés nous amène jusqu’a El Rosario. Ici,nous sommes a un peu moins de 4000 mètres et la respiration devient un peu plus difficile. Ce qui n’empêche pas les gens, les mexicains étant de nature très religieux, de tenir de longues processions. Le décor en lui-même magnifique et la route parsemée de petites rivières. Le soleil est aussi au rendez-vous, une condition importante puisque les papillons ne volent que si la température est assez chaude pour permettre leurs ébats.

Après avoir traversé la barrière a l’entrée du parc, avec le statut de « Big Car » évidemment, nous passons devant la petite église du village pour arriver enfin dans le stationnement du site. Il ne nous reste plus qu’a grimper un autre 500 mètres via un sentier pour arriver au sanctuaire.

La première partie est plutôt commerciale et constituée de pavés et de marches. A mi-chemin, il devient vraiment un sentier de montagne et est plus facile a gravir. Les pauses sont cependant obligatoires compte tenu de la difficulté a respirer.

Mais l’effort en vaut la peine. Même si cette période de l’année n’est pas la plus propice, nous avons la chance d’apercevoir ces fameux papillons qui ont parcouru des milliers de kilomètres pour venir, comme a chaque année, dans ce coin de pays. On les voit virevolter dans les airs et se poser ça et la, soit sur une branche, soit sur chacun de nous. Ils sont vraiment magnifiques.

Il ne reste plus qu’a refaire le chemin en sens inverse er redescendre au village. Inutile de vous dire que nous avons bien dormi après ce périple.

dimanche 21 décembre 2008

San Miguel de Allende



Une visite à l’intérieur du Mexique ne peut se faire sans passer par San Miguel de Allende. La ville est une ancienne mission, comme beaucoup d’autres au Mexique, ayant une incidence historique : c’est un citoyen de San Miguel de Allende, Ignacio Allende, qui, de concert avec le Father Miguel Hidalgo de Costilla (voir chapitre précédent) planifia le soulèvement pour l’indépendance du Mexique.

Bien sûr la ville a changé énormément depuis ma dernière visite il y a presque 40 ans. La population dépasse maintenant les 60,000 habitants mais plus on se rapproche du centre de la ville, plus on s’aperçoit que tout est comme avant. Il faut savoir qu’en 1926 le gouvernement mexicain a déclaré San Miguel « Monument national historique » et pris des mesures en conséquence :plus de nouvelles constructions au centre-ville et restauration massive des vieux bâtiments. La ville est aussi devenue un important point de chute de nord américains : artisans, professeurs, écrivains. Nous sommes toujours aux environs de 2000 mètres.

La meilleure façon de circuler dans ces rues qui n’arrêtent pas de rétrécir plus on approche du centre-ville, demeure l’autobus. Toujours aussi folklorique et religieux, à preuve ce crucifix derrière le chauffeur et la vierge de la Guadelupe ornant le miroir, ce moyen de transport demeure efficace et très peu onéreux. Avec le bain de foule en prime.

Les mexicains étant de fervents catholiques, on retrouve au centre-ville de nombreuses chapelles et églises. En voici quelques-unes :

La Sacrosancta Basilica Laterranensis Eclesia avec son intérieur magnifique.

On continue notre marche sous les arbres (Appelés Indian Laurel) taillés « à la serpe » fournissant, en plus d’un ombrage , un coup d’œil agréable.

Plus loin, à environ deux coins de rue de la place centrale, on retrouve l’église de San Francisco avec son énorme dome. Une scène de la nativité, créée à partir de néons, avait été aménagée sur le devant.

La pièce maîtresse demeure cependant l’église de « La Parroquia » qui domine la ville. Construite au XV11 siècle, elle subit un changement majeur 2 siècles plus tard aux mains d’un artisan indien, Zeferino Gutierrez. C’est à lui que nous devons cette couleur rose inspirée des cathédrales gothiques françaises. Vraiment magnifique.

On a aussi eu droit à un concert en plein air incluant un jeune artiste local, genre « Joselito » pour ceux qui s’en souviennent.

On pourrait continuer ainsi longtemps tellement il y a de choses à voir dans cette ville mais nous préférons vous laisser simplement sur cette devanture de porte magnifique aperçue au gré de nos marches dans les rues de la cité.

jeudi 11 décembre 2008

Le Mexique intérieur

Après une longue attente, nous revoilà. Nous avons passé la frontière depuis déjà une dizaine de jours et nous n’avons pas chômé. Une première nuit dans un Pemex de Saltillo où nous nous réveillons le lendemain pour s’apercevoir que nous sommes stationnés tout près d’une carrière. Le Grand Bleu est maintenant devenu le Grand Blanc ou Gris Pâle, si vous préférez.

La deuxième journée nous amène à Matehuala où nous avions repéré un camping. En arrivant, les souhaits de bienvenue sont de rigueur. La ville n’a rien de particulier mais est plutôt charmante avec son parc central et son citoyen célèbre qui a droit, bien sûr, à sa statue dans le parc en face de l’incontournable église. Il faut savoir que nous nous approchons de la région du Mexique que fut le berceau de la révolution. De Matehuala, il est aussi possible de se rendre à l’ancienne mine d’argent de Real de Catorce située à une altitude de 9000 pieds. La ville qui a déjà eu jusqu’à 40,000 habitants n’en a plus aujourd’hui que quelques milliers. Pour s’y rendre, on doit utiliser un tunnel d’environ un kilomètre et demi, à sens unique.

Tout juste à l’entrée de la ville, à un jet de pierre comme dirait nos amis français, nous découvrons (un bien grand mot) un Wal Mart. Et mieux encore, dans le stationnement, le VR de nos compagnons rencontrés l’an dernier, Claude et Danielle. Belle coïncidence. Tout le monde est heureux de se revoir et comme nous avons presque le même trajet, nous décidons de faire un bout de chemin ensemble.

Dolores Hidalgo

Connue au Mexique comme la Cuna de la Independencia, i.e. le berceau de l'indépendance, et désignée comme monument historique national, la ville de Dolores Hidalgo est située a 2000 mètres d'altitude. La température, la nuit est plutôt fraîche et même froide.

C’est dans cette ville que le 15 septembre 1810, peu avant minuit, que le père Miguel Hildago y Costilla sonna les cloches de l’église pour appeler les paroissiens. Il prononça ensuite « Grito de Dolores » (le cri de Dolores), un discours annonçant l’indépendance du Mexique et le début de 11 ans de guerre. A l’entrée de la ville, un monument nous rappelle ce moment historique. Il est toujours difficile de se promener en véhicule récréatif dans ce genre de petite ville. Heureusement deux policiers municipaux nous servirent de guides pour ne pas dire d’escortes et nous avons pu ainsi nous rendre directement au centre-ville sans encombre et ainsi visiter la fameuse petite église et ses dépendances. En face nous retrouvons une petite place publique. L’horloge de l’église se permettait un clin d’œil à une autre ville célèbre du Mexique, Guanajato. A l’intérieur, une surprise nous attendait. Une foule compacte de fidèles assistait à une réunion mouvementée ou se mêlaient chants, danses et cris de ralliement. Si vous regardez le petit film à la fin du texte, vous aurez une idée de l’ambiance. On devrait copier ce genre de manifestation au Québec et les églises se remplieraient à coup sur.

samedi 29 novembre 2008

Vers la frontière

Après Elvis et la température froide de Bristol, nous arrivons en Arkansas. Surtout connu par sa capitale, Little Rock, qui est (du moins était) l’endroit où le gouvernement américain conservait ses réserves d’or. L’état a aussi eu un personnage célèbre, l’ex président Bill Clinton. Il est né à Hope, nom prédestiné peu s’en faut. Et nous avons visité cette ville puisqu’elle était sur notre chemin. Voyez plutôt et vous conviendrez que pour la population du coin, le salut est dans la fuite. Maison délabrée, rue principale grouillante d’activités,(OK, c’est dimanche mais …) commerces invitant, maison chaleureuse, Obama n’est pas le seul à venir de loin.

Heureusement, le temps s’adoucit et nous pouvons même en profiter pour manger en tout confort. On doit quand même l’avouer, nos voisins du sud nous gratifient de magnifiques haltes routières, dont celle-ci au Texas. Très comparable au Québec…

Je lisais dans les pages économiques d’un certain journal que, malgré la débandade des marchés, certaines entreprises américaines avaient augmenté la valeur de leurs actions, dont Dollar General, (on peut comprendre…) et Wal Mart. Quand une entreprise peut réussir à accrocher ses sacs aux arbres de cette façon, (et croyez-moi, ce n’est pas un montage) tout est possible.

Présentement, nous nous reposons au Lake Casa Blanca S.P. à Laredo. Situé sur le bord d’un magnifique lac, nous nous concentrons sur les derniers préparatifs avant la traversée de la frontière. La température est super agréable avec des matins brumeux qui donnent des images spectaculaires comme cette toile d’araignée perlée et ce coucher de soleil coloré.

Nous devrions passer au Mexique lundi.