jeudi 11 décembre 2008

Le Mexique intérieur

Après une longue attente, nous revoilà. Nous avons passé la frontière depuis déjà une dizaine de jours et nous n’avons pas chômé. Une première nuit dans un Pemex de Saltillo où nous nous réveillons le lendemain pour s’apercevoir que nous sommes stationnés tout près d’une carrière. Le Grand Bleu est maintenant devenu le Grand Blanc ou Gris Pâle, si vous préférez.

La deuxième journée nous amène à Matehuala où nous avions repéré un camping. En arrivant, les souhaits de bienvenue sont de rigueur. La ville n’a rien de particulier mais est plutôt charmante avec son parc central et son citoyen célèbre qui a droit, bien sûr, à sa statue dans le parc en face de l’incontournable église. Il faut savoir que nous nous approchons de la région du Mexique que fut le berceau de la révolution. De Matehuala, il est aussi possible de se rendre à l’ancienne mine d’argent de Real de Catorce située à une altitude de 9000 pieds. La ville qui a déjà eu jusqu’à 40,000 habitants n’en a plus aujourd’hui que quelques milliers. Pour s’y rendre, on doit utiliser un tunnel d’environ un kilomètre et demi, à sens unique.

Tout juste à l’entrée de la ville, à un jet de pierre comme dirait nos amis français, nous découvrons (un bien grand mot) un Wal Mart. Et mieux encore, dans le stationnement, le VR de nos compagnons rencontrés l’an dernier, Claude et Danielle. Belle coïncidence. Tout le monde est heureux de se revoir et comme nous avons presque le même trajet, nous décidons de faire un bout de chemin ensemble.

Dolores Hidalgo

Connue au Mexique comme la Cuna de la Independencia, i.e. le berceau de l'indépendance, et désignée comme monument historique national, la ville de Dolores Hidalgo est située a 2000 mètres d'altitude. La température, la nuit est plutôt fraîche et même froide.

C’est dans cette ville que le 15 septembre 1810, peu avant minuit, que le père Miguel Hildago y Costilla sonna les cloches de l’église pour appeler les paroissiens. Il prononça ensuite « Grito de Dolores » (le cri de Dolores), un discours annonçant l’indépendance du Mexique et le début de 11 ans de guerre. A l’entrée de la ville, un monument nous rappelle ce moment historique. Il est toujours difficile de se promener en véhicule récréatif dans ce genre de petite ville. Heureusement deux policiers municipaux nous servirent de guides pour ne pas dire d’escortes et nous avons pu ainsi nous rendre directement au centre-ville sans encombre et ainsi visiter la fameuse petite église et ses dépendances. En face nous retrouvons une petite place publique. L’horloge de l’église se permettait un clin d’œil à une autre ville célèbre du Mexique, Guanajato. A l’intérieur, une surprise nous attendait. Une foule compacte de fidèles assistait à une réunion mouvementée ou se mêlaient chants, danses et cris de ralliement. Si vous regardez le petit film à la fin du texte, vous aurez une idée de l’ambiance. On devrait copier ce genre de manifestation au Québec et les églises se remplieraient à coup sur.

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