mercredi 15 avril 2009

Un retour en Louisiane

Après des mois d’attente et un peu, beaucoup de paresse de ma part, je vous offre enfin la suite de notre voyage au Mexique.

Suite à une suggestion d’une charmante hôtesse du « Welcome Center » de l’état de la Louisiane, parlant français svp, nous nous dirigeons au nord vers une ville au nom un peu spécial, Ville Platte. L’endroit n’est pas le plus « glamour » du coin comme en témoignent ces maisons délabrées et ces enseignes d’un autre temps, environnement fréquent dans cet état de Louisiane a la majorité noire.

L’accueil est cependant totalement à l’opposé de l’état des lieux et nous avons rencontré dans la bibliothèque de la ville des gens vraiment gentils qui nous ont même remis plusieurs souvenirs en relation avec les activités du coin. Au McDonald avec Wifi gratuit, nous avons connu un groupe de retraités, assidus du restaurant, avec lesquels nous avons pu parler en français, svp.
Nous nous sommes installés au Chicot State Park, un petit coin tranquille dans la forêt, un endroit qui a semblé plaire à Christiane. Nous avons pu ainsi nous reposer et préparer notre prochaine étape, la remontée vers le nord par le Natchez Trace Parkway.

jeudi 9 avril 2009

Guanajuato

S’il y a une ville au Mexique qui peut vous donner un coup de cœur, c’est bien Guanajuato, la capitale de la province du même nom. Désignée Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco en 1988, la ville est située au fond d’un canyon. Bizarrement, Guanajuato signifie la place des grenouilles. (Place of frogs) Est-ce la raison de l’amour de tant de québécois pour cette ville?

Idéalement, on débute la visite en parcourant la Carretera Panoramica, une route d’une vingtaine de kilomètres qui ceinture la ville. Les points de vue se succèdent, aussi beaux les que les autres, dans un concert de couleurs sans pareil. La route est aussi parsemée des vestiges d’une autre époque. C’est aussi le meilleur moyen de se rendre au petit camping. (parking serait plus juste) Très difficile d’accès puisqu’il est nécessaire d’emprunter des rues étroites et très abruptes, le camping nous donne cependant une vision formidable d’une partie de la ville. Les services, dans un premier temps, semblent quelque peu délabrés mais restent dans l’ensemble très convenables incluant des douches avec eau chaude, svp.

Autre avantage du camping, un accès à pied au centre-ville en moins de 15 minutes. On descend d’abord par de petites rues étroites pour prendre ensuite un tunnel. Guanajuato étant une ancienne mine, on s’est servi des anciennes galeries pour faciliter la circulation. Les automobiles ont ainsi accès à toute une série de passages souterrains tout aussi disponibles également pour les piétons.


Guanajuato n’est pas une ville comme les autres, i.e., construite autour d’un zocalo central. Le type de terrain ne le permet pas. On retrouve donc toute une série de petites plazas reliées par des rues alignées selon les aléas du relief. Pas facile de s’y retrouver, surtout en voiture.

Il existe un centre-ville ou l’on retrouve, sur la Plaza de la Paz, l’église de La Parroquia, aussi connue sous le nom de la Basilica of Our Lady de Guanajuato, à la façade baroque de couleur jaune orangé. L'intérieur contient la Vierge de Guanajuato, importée directement d’Espagne et considérée comme étant la plus vieille pièce d’art chrétien au Mexique. Le marché Hidalgo, tout près, construit sur deux étages, nous a rappelé celui de Papeete.

Un peu plus loin, côte à côte, se trouvent le temple de San Diego de Alcala et le splendide Théâtre Juarez. En face, le petit Jardin Union nous invite à la détente dans un décor vraiment superbe. On prend ensuite le funiculaire qui nous mène à la statue de El Pipila, un héros de la guerre d’indépendance. De là, la vue sur Guanajuato est extraordinaire, sur tous les angles.

Pour les amateurs de château, Guanajuato n’est pas en reste et les gens plus fortunés peuvent séjourner au Castillo Santa Cecilia. Nous ignorons le prix des chambres mais l’endroit ne manque pas de charme.

A 4 kilomètres de la ville, en direction de Dolores Hidago, se trouve l’église de San Cayetano. Construite par la famille propriétaire de la mine La Valenciana, située juste en face, elle est mieux connu sous le nom de Iglesia de la Valenciana. Mais son intérêt principal réside dans le mur derrière l’autel central, couvert de feuilles d’or. Superbe et choquant à la fois.

Et nous ne vous avons pas tout montré de cette merveilleuse ville de Guanajuato.

Patzcuaro

En remontant vers le nord-est, nous nous dirigeons vers Patzcuaro, dans la province de Michoacan. Située à 2300 mètres d’altitude sur les bords du lac du même nom, la ville jouit d’un climat presque idéal même si, parfois, les soirées sont assez fraîches. C’est la région des indiens Tarascan.

Les (très) petites rues de la ville donnent accès à de splendides plazas comme celle de Vasco de Quiroga ou l’on peut voir les indiens interprétés la danse des vieux (Los Viejitos) dans des costumes très colorés. En fait, il s’agit plus d’une marche que d’une danse. (voir le film à la fin du texte) ((028)

On retrouve aussi, comme dans beaucoup de ces villes coloniales, de ces églises comme la Balilica de Nuestra Senora de la Salud, datant de 1554. A l’intérieur, on retrouve la vierge de la santé faite avec une pâte de tiges de blé d’inde mélangée à de l’extrait d’orchidées. Un peu plus loin se trouve la maison des onze cours, un ancien couvent dominicain, qui sert maintenant de galeries pour les peintres et artisans. Un peu partout, on peut admirer des passages entre les maisons ou des cours intérieures. À noter aussi le côté écologique de l’administration municipale.
En plein milieu du lac de Patzcuaro se trouve l’île de Janitzio. On s’y rend en bateau, quelquefois ayant des noms célèbres. Nous sommes accueillis par les indiens et leurs filets à poissons particuliers en forme de papillons qui ne servent maintenant que d'appât touristique.

On se rend au sommet de l’île par un escalier, truffé, est-ce nécessaire de le dire, de boutiques de tous genres, et ainsi accéder à la statue de José Maria Morelos, haute de 40 mètres. que certains ont décrite comme un chef d’œuvre de laideur. La vue sur le lac demeure cependant magnifique.

Notre camping offrait probablement un des plus beaux sites que nous ayons visité. Un endroit champêtre avec de jolies petits bungalows dans un univers floral coloré sans oublier la piscine.

Bonne Fête Christiane.

Cette année, nous avons fêté l’anniversaire de Christiane à Patzcuaro. Nous avons déniché un joli petit restaurant italien, le Dolce Vita, de seulement cinq tables situé dans la cour arrière d’un petite maison. Le décor était vraiment superbe et très bien agencé.

Pour l’occasion, Christiane portait à son cou la représentation maya de son signe du zodiaque. Quant au menu, préparé par un authentique chef italien, je vous laisse le déguster en photos. Et la bonne humeur était au rendez-vous…

Santa Clara del Cobre

En quittant Patzcuaro, nous avons décidé de faire un petit détour en direction de Santa Clara del Cobre. Le village est renommé pour ses créations en cuivre. Sur le zocalo, tout est en cuivre : les bancs, le dôme et le garde-fou du pavillon central, les lampadaires et même les poubelles.

En visite chez un marchand, nous avons eu droit à quelques explications sur l’art de travailler le cuivre qui soit d’abord être chauffé pour ensuite être martelé. Un moment très agréable en plus des achats sur place.