mercredi 25 mars 2009

Playa Azul

Après une semaine au camping de Pie de la Cuesta, l’heure était venue de remonter vers le nord. Nous avions entendu parler maintes fois de Playa Azul, Alors pourquoi ne pas y faire un saut.

La nationale 200 qui longe la mer nous donne toujours des paysages fantastiques et des plages à perte de vue. Après un arrêt à Zihuantanejo, de plus en plus touristique, nous voilà à Playa Azul. Le premier constat est plutôt négatif. Le camping est situé dans la cour arrière d’un hôtel, entourée d’un mur d’une dizaine de pieds et nous sommes fin seul dans cet environnement. Un peu déprimant…Il y a bien une piscine, en fait deux piscines dont une avec glissades d’eau et un décor par endroit plutôt songé, à preuve ce bougainvillier poussant à travers le plafond des toilettes, nous demeurons cependant sur notre faim.

La plage s’étend sur des kilomètres, est assez calme en cet endroit pour permettre la baignade même si l’on remarque la présence de nombreuses barques de pêcheurs. La plage est aussi inondée de restaurants complètement vides ce qui lui confère une certaine tristesse.

Le lendemain de notre arrivée, jour de mon anniversaire, l’hôtel procédait à l’enlèvement des noix de coco dans les cocotiers bordant les bâtiments et le camping. Tout un spectacle de voir ces mexicains grimper pieds nus dans ces arbres d’au moins 25 mètres de hauteur et cela sans aucun appareil de sécurité. Cependant l’état dans lequel ils laissèrent les lieux et le camping ne mérite pas de félicitations.

Pour mon souper d’anniversaire et malgré le choix plutôt limité de bonnes tables, basse saison oblige, nous avons quand même trouvé un petit coin au style très familial. Le sympathique propriétaire nous prépara des camarones a la diabla muy picante.

Et la journée s’acheva sur un autre de ces couchers de soleil, l’une des spécialités de la côte ouest dont on ne se lasse jamais.

De Oaxaca a Puebla puis Pie de la Cuesta

Nous quittons donc le petit camping de San Felipe, direction Puebla. La route très moderne serpente à travers la sierra dans un surprenant concert de couleurs. On passe du rose au gris au blanc dans un paysage souvent grandiose. On croise un solitaire et courageux cycliste dans un tel environnement.

Certains décors nous rappellent Baja, comme ce cactus géant. Toujours surprenant de voir de si belles fleurs sur une telle plante. Sans oublier les éternels bougainvilliers.

L’autoroute nous menant à Acapulco, bien que moins scénique, comporte tout de même des sections spectaculaires comme ces deux viaducs qui offrent des vues en plongée à couper le souffle.

A destination, nous retrouvons un camping du Pie de la Cuesta vraiment tranquille. On en profite pour s’installer façon Royal Palace Hôtel. On peut ainsi admirer le Pacifique directement de la salle à manger. Et les crêpes sont au rendez-vous dès le lendemain.

Y a-t-il un pilote à bord

Nous allons essayer de vous raconter une de nos pires journées de transition au Mexique. Même si ces journées sont toujours quelque peu difficiles et éreintantes, celle-ci s’est révélée exécrable.

Pour bien comprendre, il faut d’abord regarder la carte routière ci-jointe. (Vous pouvez l'agrandir en cliquant dessus) Nous étions dans un camping à Cholula et nous voulions nous rendre dans le parc des volcans. (Carré vert sur la carte: Parque Nacional Iztaccihualt-Popocatépelt). Normalement, nous aurions dû prendre l’autoroute (en rouge et jaune à droite de Cholula) pour remonter vers Texmelugan, puis vers Ixtapaluca et ensuite vers le sud vers Chalco et Amecameca, par la route nationale.(en rouge) Le guide touristique mentionnait que l’on avait une vue magnifique des deux volcans, le très connu Popocatepelt et le moins connu Iztaccihuatl) et qu’il était possible de se rendre dans le parc national par une petite route. (en jaune)

Bien sûr, pour nous grands voyageurs devant l’éternel, le plus court chemin entre deux points demeurant la ligne droite, nous avons pensé que ce serait plus court en prenant la route (en jaune) menant de Cholula à Nealtican puis San Nicolas de Los Ranchos et Tiamacas. Nous serions déjà dans le parc, passerions entre les deux volcans et terminerions notre visite à Amercameca. Facile, sur papier, bien sûr. Surtout que notre destination finale était Cuenavaca, facilement atteignable par Cuautla puis l’autoroute.

Et nous voilà partis. Première erreur, suivant les indications du personnel du camping, nous allons vers l’aéroport et nous nous retrouvons à Huejotzingo. Pas grave, simplement prendre la direction de San Andrès Caplan puis San Nicolas de Los Ranchos et le problème est réglé.

On demande donc la direction de San Andrès Caplan. Nous sommes dimanche, donc jour de marché. Les rues sont bondées et la circulation très pénible. On doit faire demi-tour, il fallait tourner à droite à l'intersection. On repasse donc à travers le marché Après quelques kilomètres, nous arrivons à San Pedro Yacuitlalpan. (Ne cherchez pas sur la carte, trop petit) Le Popo est en vue, bravo. Et en plus, c’est le festival au village. Les habitants ont mis leurs habits de fête et nous circulons dans un tintamarre de musique et de pétards. (voir le film à la fin) Un petit problème cependant, nous sommes dans la mauvaise direction. On doit revenir sur nos pas. Nous repassons donc dans San Pedro Yacuitlalpan, croisant au passage un véhicule moderne. Et nos arrivons enfin à San Andrès Caplan. Encore là, une traversée laborieuse de la ville, jour de marché oblige. Dans certaines rues, le Grand Bleu doit travailler avec environ 5 centimètres d’espace de chaque côté. Mais le popo est toujours dans le décor, au bout du village.

Nous atteignons enfin San Nicolas de Los Ranchos, nos sans peine et voilà la route vers Tiamacas devant nous. Route est un bien grand mot pour ce grand sentier. Après quinze minutes de torture, on s’informe. On en a pour au moins une demi-heure de ce calvaire.. On rebrousse donc chemin. Adieu Popo et Izta. On laisse tomber.

On se dirige donc vers Atlixco, non sans peine (on vous fera grâce des détails pour cette portion, une heure tout de même de perdue). L’idée est de prendre l’autoroute 438 D, direction Cuautla. On a beau l’apercevoir en passant sur un viaduc juste au-dessus mais ou est l’entrée de l’autoroute. Facile, il faut simplement prendre la direction de Puebla, donc complètement à l’opposé, pour avoir ensuite accès à l’embranchement vers le sud. Simple logique mexicaine dont nous ne sommes pas encore équipée.

Après quelques autres petites erreurs issues d’une signalisation plutôt imprécise, nous arrivons enfin à Cuernavaca. Il y a un Wal Mart. Nous demandons la permission d'y passer la nuit. Après consultation avec tous les patrons, on nous accorde le droit mais on nous mentionne que le stationnement est souterrain et ferme de 11 :00PM à 6 :30AM .Pour la ventilation, on repassera. Pas grave, il y a un Pemex 24 heures à côté. On nous indique l’endroit ou stationner. Tout va bien, on peut maintenant relaxer jusqu’au moment ou une des roues arrière du Grand Bleu s’effondre dans un trou, la dalle cédant sous le poids du véhicule. Heureusement, la support de la moto empêche le véhicule de toucher le fond. On réussit donc à s’en sortir, non sans peine.

Fin des émissions.